Dans le Jura, le dernier feu rouge trônait de part et d'autre du pont de la Maltière à Delémont. Il a été démantelé en 1999. Un autre, installé à Saint-Ursanne, avait connu le même sort. Cette singularité - un fait unique parmi les cantons suisses - est devenue un outil de promotion touristique.
"Bien qu'anecdotique, cela démontre une certaine qualité de vie", explique Pierre-Alain Berret à la RTS. Ca veut dire qu'on se déplace facilement, qu'on ne passe pas des heures dans les embouteillages", poursuit le chef du Service de l'information et de la communication.
Un canton loin du stress
Même son de cloche du côté de Jura Tourisme. "C'est un symbole que l'on aime bien utiliser, parce que le feu rouge est un symbole de contrainte, d'absence de liberté, de nuisance, d'obligation (...), tout le contraire de ce qu'on veut offrir", affirme son directeur Guillaume Lachat.
Ce symbole a d'ailleurs été utilisé par Jura Tourisme il y a une année dans un clip promotionnel diffusé notamment sur YouTube (voir ci-dessous) et qui a remporté vendredi à Lausanne le prix du public au Swiss Web Program Festival. L'idée: vanter le calme de la région, loin du stress et des nuisances de la vie quotidienne.
Reste que dans le Jura, le nombre de feux rouges semble inversement proportionnel à celui de ronds-points. Le canton compte ainsi pas moins de 83 giratoires, selon le site internet de l'administration cantonale.
Gaël Klein/dk