Gilles Froidevaux a informé la Chancellerie d'Etat de sa décision lundi dernier dans un courrier.
"J'ai aujourd'hui le sentiment de ne plus avoir la confiance de mon parti. Je quitte donc le Parlement avec déchirement, mais avec la conviction d'avoir toujours pris mes responsabilités pour l'intérêt général", écrit le député jurassien.
"Partisan d'une gauche qui s'adapte"
"Mon positionnement de ces dernières années n'a pas été admis. (...) J'étais partisan d'une politique de gauche sincère, ouverte et courageuse, tout en étant fidèle à ses valeurs, une gauche qui s'adapte au lieu de se draper dans une idéologie désuète", poursuit l'ancien maire de Delémont.
Pas possible de briser les tabous au PS
Interrogé dans Le 12h30 de la RTS, Gilles Froidevaux a des mots sévères pour le PS jurassien. "Dans ce parti, on ne débat plus depuis longtemps, on ne peut pas briser un certain nombre de tabous", dit-il, citant notamment la fiscalité des entreprises.
L'ancien maire de Delémont estime que le PS est aussi en partie responsable de la défaite du ministre Michel Thentz. Mais je fais aussi mon autocritique, souligne-t-il, "puisque j'ai été sanctionné.
Gilles Froidevaux n'était arrivé que dernier député suppléant du PS lors des élections cantonales du 18 octobre. Il n'avait déjà pas passé le premier tour lors des élections à la mairie de Delémont au printemps, payant ainsi son soutien au plan d’austérité cantonal voté quelques mois auparavant par le Parlement.
tmun