Considérés comme une composante fondamentale du paysage de certains cantons, les murs de pierres sèches représentent aujourd’hui un véritable défi en matière d’entretien et de préservation - au risque de les voir disparaître.
Manque de collaboration déploré
"Depuis cent ans, plus rien n'est fait sur ces ouvrages", rappelle Francine Beuret, présidente de l'Association pour la Sauvegarde des Murs en Pierres Sèches (ASMPS). Mais ce qui manque pour relancer leur préservation, "c'est une collaboration entre les gens qui se préoccupent de ce patrimoine et les instances cantonales et patrimoniales", explique-t-elle.
Agriculteur aux Franches-Montagnes et député, Vincent Wermeille est intervenu à plusieurs reprises ces dernières années devant le Parlement pour que l’Etat mette en œuvre une véritable politique d’entretien et de restauration. Il reconnaît que le dialogue est toujours difficile entre l'association et les autorités cantonales, "et c'est peut-être l'une des sources du problème", dit-il.
Programme de préservation coûteux en perspective
Au canton, on assure désormais avoir dépassé le temps de la réflexion pour entrer dans celui de l’action. "Il faut que les choses bougent", dit la cheffe de l’Office cantonal de la culture Christine Salvadé.
Reste encore à chiffrer le coût d’un tel programme de préservation, qui doit aboutir à une première restauration d’une dizaine de tronçons aux Franches-Montagnes pour un total de 4 kilomètres. Il n'y a aucune estimation officielle, mais la restauration d’un mètre de mur avoisine le millier de franc. C'est donc en millions qu’il faudra compter.
Gaël Klein/oang