On retiendra de la campagne qu’elle aura été plutôt mouvementée, les opposants estimant que le statut des employés de l’office risquait d’être prétérité, ou encore qu’un oui à cette autonomisation entraînerait la fermeture du site d’expertise de Porrentruy.
La cheffe de l’OVJ les avait d’ailleurs traités de menteurs sur un réseau social au risque de sortir du devoir de réserve auquel sont tenus les fonctionnaires. Ce qui n’a d’ailleurs pas manqué de susciter une intervention lors de la récente séance du Parlement jurassien.
Première défaite du nouveau gouvernement
A noter aussi que cette votation était la première que devait défendre pour le gouvernement le nouveau ministre David Eray, en charge de ce service pour lequel il devra donc trouver de nouvelles solutions face aux défis qui l’attendent.
Une fois de plus, et c’est bien le paradoxe jurassien, les électeurs ont montré que sur le plan cantonal ils votaient à gauche alors qu’ils ont renforcé la droite en automne dernier au gouvernement et au Parlement.
Gaël Klein
Et en Suisse romande?
En Suisse romande, seuls Fribourg et Neuchâtel ont accepté en 1997 et 2009 l’autonomisation de leur service auto. Vaud l’avait refusé en 2007, Genève avait dit non à un projet de privatisation en 1994.