Le complexe comptera plus de 800 lits, un bloc opératoire d’une trentaine de salles et près de 3500 employés. Situé à proximité de la frontière jurassienne, il doit remplacer les deux anciens hôpitaux d’un bassin de 350'000 habitants.
Une délégation du gouvernement jurassien a eu l’occasion de visiter récemment cette nouvelle infrastructure qui aura coûté 350 millions d’euros et qui intéresse le canton.
Possibilité de répondre aux urgences en Ajoie
Dans le canton du Jura, certaines urgences vitales comme les AVC sont automatiquement envoyées à l’hôpital universitaire de Bâle - le plus proche pour assurer un traitement efficace. Mais l’ouverture début janvier prochain de l’hôpital Nord Franche-Comté pourrait changer la donne. Pour le ministre jurassien de la Santé, il serait faux dans les discussions en cours sur le plan cantonal d’omettre la réflexion en lien avec ce nouvel hôpital qui peut répondre à un besoin pour le Jura.
Jacques Gerber pense notamment à des interventions d'urgence, vitales, en Ajoie. "Mais il y a toutes les questions administratives, les questions institutionnelles. Et bien sûr la réflexion ne ferait que débuter si solution doit être trouvée dans les prochaines années", précise-t-il.
Intérêt à recevoir les patients suisses
Le directeur de l’hôpital Nord Franche-Comté a entendu l’intérêt manifesté par les élus jurassiens et se dit prêt à examiner une éventuelle collaboration dans le domaine des urgences. "On a la possibilité d'assurer une bonne prise en charge des AVC, y compris des patients qui viennent de Suisse", assure Pierre Roche. "Bien sûr, on est intéressé."
On imagine aussi une collaboration dans l’autre sens, notamment avec le centre de rééducation de Porrentruy et la Clinique du Noirmont, pour des prestations reconnues comme la neurorééducation, la rééducation cardiovasculaire, voire la psychosomatique.
Gaël Klein/oang