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Le prix de l'eau pourrait bientôt doubler ou tripler dans le Jura

La station d'épuration des eaux usées de Soyhières, dans le Jura. [RTS - Gaël Klein]
Le prix de l'eau pourrait bientôt doubler ou tripler dans le Jura / Le Journal du matin / 1 min. / le 18 octobre 2016
Une majorité de communes jurassiennes va devoir financer le rattrapage de dizaines d'années de défaut d’entretien et d’investissement en matière d'infrastructures. Le prix du m3 d'eau pourrait doubler, voire tripler.

Une nouvelle loi cantonale, entrée en vigueur en février, impose une gestion durable des infrastructures dans le Jura, avec à la clé une augmentation sensible du prix de l'eau pour le consommateur.

Après des années d'atermoiements ponctuées d’un échec cinglant en votation populaire il y a sept ans, les autorités vont faire appliquer cette loi. Les communes ont six ans pour se mettre en conformité.

Des outils pour aider les communes

Il n'y a pas encore de chiffre précis, mais le coût effectif de l'eau sera désormais facturé. Alors qu'en moyenne suisse, le prix de l’eau pour son assainissement était en 2012 de 33 francs par habitant par m3 et par mois, il n'était dans le Jura que d’une dizaine de francs.

"Le Département de l'environnement va prochainement publier des directives relatives à la détermination des taxes", indique Nicolas Eichenberger, responsable du dossier à l’Office de l’environnement jurassien.

Des règlements-types à l'intention des communes ont aussi été élaborés. "Ces outils permettront aux exécutifs d'avoir une vue d'ensemble par rapport à leurs infrastructures et de réfléchir à la façon de prendre en compte les nouvelles bases légales", poursuit le responsable.

Deux ou trois générations à rattraper

Les communes devront assurer à long terme le financement de leur réseau, pour un coût estimé à plusieurs centaines de millions de francs. La facture sera lourde, mais la hausse sera progressive comme l’a obtenu le député Gabriel Voirol.

"Il y a eu un manque d'assainissement flagrant", reconnaît celui qui est aussi en charge de l'alimentation en eau de la ville de Porrentruy. "Il faut peut-être rattraper deux ou trois générations", affirme Gabriel Voirol.

Pour lui, il faut trouver le juste milieu. La génération actuelle ne doit pas "payer les pots cassés de tout ce qui n'a pas été fait", mais à  l'inverse, "il ne faut pas non plus reporter le problème aux générations futures".

Gaël Klein/dk

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