Cette oeuvre de "land art" éphémère se veut un hommage à tous les hommes et les femmes qui ont permis à la Transjurane de se réaliser.
Guillaume Legros, alias Saype, a choisi de peindre le portrait d'un mineur qui s’est consacré à l'autoroute pendant dix ans. La fresque géante devrait rester visible près de Bévilard pendant trois à quatre semaines.
400 litres de peinture biodégradable
La réalisation de l'oeuvre a nécessité une semaine de travail et 400 litres de peinture biodégradable. Pour vérifier les dimensions de sa fresque sur herbe, Saype a utilisé un drone.
Trente ans après le premier coup de pioche, la Transjurane (A16) sera complètement achevée lundi avec l'inauguration du dernier tronçon entre Loveresse (BE) et Court (BE) en présence de la présidente de la Confédération Doris Leuthard. Les automobilistes mettront désormais 55 minutes pour parcourir les 85 kilomètres de Boncourt (JU), à la frontière franco-suisse, à Bienne (BE).
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Une longue histoire
Si le chantier a duré 30 ans, le projet est lui bien plus ancien. Les premières études pour la réalisation du tronçon remontent à 1964. Mais il aura fallu finalement attendre les années 1980 et l'entrée en souveraineté du canton Jura en 1979 pour que le projet se concrétise.
Le principe de la construction d'une route nationale de Boncourt à la Roche Saint-Jean, à la frontière bernoise, sera accepté le 7 mars 1982 par 71% des Jurassiens en votation populaire. En 1984, le Gouvernement jurassien a convaincu le Conseil fédéral d'insérer la Transjurane dans le réseau des routes nationales.
L'option d'un tracé de Boncourt vers Oensingen (SO) pour rejoindre l'A1 Berne-Zurich est abandonnée au profit d'un axe sinueux reliant les vallées de Boncourt à Bienne par Porrentruy, Delémont, Moutier (BE) et Tavannes (BE). Le premier coup de pioche sera donné à Saint-Ursanne le 23 septembre 1987. Dans le Jura bernois, il aura lieu deux ans plus tard.