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Après cinq ans d'existence, financer la radio privée Grrif reste difficile

Le studio de la radio privée Grrif à Delémont en 2015. [Keystone - Stefan Meyer]
Le studio de la radio privée Grrif à Delémont en 2015. - [Keystone - Stefan Meyer]
La radio Grrif, basée dans le Jura, fête ses cinq ans d'existence. Mais la chaîne privée, qui n'a pas droit à la redevance, cherche à accroître ses revenus face à une situation financière tendue.

Grrif a été lancée en 2012 par Pierre Steulet, patron du groupe BNJ qui réunit RJB, RTN et RFJ, des chaînes qui elles ont droit à la redevance. Le nouveau canal, basé à Delémont, atteignait 35'000 auditeurs un an plus tard et a franchi les 50'000 en 2016.

Le financement est toutefois difficile pour le type de concession dont Grrif dispose, à moins de 100'000 auditeurs et sans part à la redevance. Elle a bien des annonceurs publicitaires régionaux, mais les entreprises nationales ne se bousculent pas au portillon.

200 à 300'000 francs à trouver

"Pour exister sur le marché publicitaire national, il faut encore accroître l'audience", a expliqué Pierre Steulet mercredi à Neuchâtel.

Dans l'idéal, il faudrait trouver 200'000 à 300'000 francs pour pouvoir s'autofinancer, a-t-il précisé. Grrif compte six postes répartis entre six animateurs et trois journalistes. Ses coûts annuels atteignent 500'000 à 600'000 francs.

Une association de soutien a été créée en février.

ats/jvia

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Part de la redevance refusée par l'OFCOM

Pierre Steulet avait proposé en 2014 à l'Office fédéral de la communication de modifier la concession de Grrif. La transformer en une concession de la catégorie "radio complémentaire" aurait permis de recevoir une part de redevance.

L'OFCOM avait refusé, et il avait même émis la possibilité d'une suppression pure et simple de ce programme, a-t-il relaté.

Le caractère culturel de certaines émissions de Grrif a toutefois été reconnu et soutenu par la Fondation suisse pour la Radio et la Culture via une subvention.