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La gauche jurassienne tient aux achats-tests d'alcool avec des mineurs

Les achats test ont permis une diminution en Suisse des infractions dans la vente d’alcool à des mineurs. [Keystone - Martin Rütschi]
La gauche jurassienne tient aux achats-tests d'alcool avec des mineurs / Le Journal du matin / 1 min. / le 14 juin 2017
Trois ans après l'échec d'une première tentative, la gauche jurassienne revient à la charge pour demander la mise en place d’achats-tests d’alcool avec des mineurs. Le canton est le seul à ne pas effectuer ce type de prévention.

Les chiffres montrent qu'en 2015, ces opérations préventives ont permis en Suisse une diminution des infractions recensées dans la vente d’alcool à des mineurs.

Alcool et incivilités du week-end

Et l'auteure du texte, la députée socialiste et conseillère communale de Delémont Murielle Macchi Berdat, observe une problématique réelle avec les fêtards du week-end. "On a des soucis d'incivilités, d'alcoolisation chez des jeunes, voire très jeunes - dès 12-13 ans", souligne-t-elle. "Les achats-tests d'alcool, c'est une mesure de prévention avant une mesure de répression. Donc on trouve utile de les introduire pour avoir une sorte de monitoring - des indicateurs qui nous permettent de voir l'efficacité de notre prévention-promotion de la santé."

De nombreuses mesures de prévention existent déjà dans le canton du Jura - en milieu scolaire, mais aussi dans certains endroits festifs et lors des cours de cafetiers-restaurateurs. C’étaient d’ailleurs les arguments développés par le gouvernement cantonal il y a trois ans lorsqu’il avait obtenu à une voix près le rejet de la motion.

L'efficacité des achats tests contestée

"Il y a tout un débat autour des achats-tests d'alcool, il y a passablement de difficultés qui en résultent" constate Stéphane Bonvin, directeur d’Addiction Jura. "Pour moi, l'achat test doit avoir une notion d'information (…) Cela ne doit pas être pris comme quelque chose d'intrusif, il faut que ce soit vraiment un partenariat pour que chacun des partenaires puisse se retrouver grandi de cette expérience."

Stéphane Bonvin ajoute qu’il faut travailler sur la promotion de la santé, et pas seulement sur la prévention contre les addictions.

Gaël Klein/oang

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