Après avoir travaillé durant une quinzaine d’années à restructurer ses quatre sites, l’Hôpital du Jura va devoir composer à l’avenir avec le site prévôtois de l’Hôpital du Jura bernois. Mais ses dirigeants assurent qu'il peut compter pour cela sur des finances saines et une organisation qui s’adapte sans cesse aux nouveaux défis de la santé publique.
Des chiffres 2016 "très bons"
Mardi devant la presse, la direction a clairement voulu démontrer sa transparence, sa bonne gestion et son dynamisme. Les chiffres 2016 sont très bons, souligne-t-elle, même s’ils reflètent sans doute mal les efforts consentis depuis plusieurs années.
L’hôpital s’est profondément restructuré, les sacrifices ont été nombreux et il sort la tête de l’eau. Il doit dans le même temps jongler, rappellent les dirigeants, avec une activité en dents de scie qui fait partie de l’essence même des hôpitaux de proximité.
Les soins aigus sont en progression de 12% et l’Hôpital du Jura atteint la barre de 8000 patients. Cela lui permet une utilisation efficiente de son outil de travail et lui assure sa pérennité à moyen et long terme. L’activité ambulatoire a également augmenté.
La conséquence est une réduction de la dette de 8 millions et demi de francs et un résultat d’exploitation d’un peu plus de 300'000 francs. C’est peu, mais il faut tenir compte aussi de près de 4 millions de francs dédiés aux investissements.
Pas question "d'annexer" l'hôpital de Moutier
L’avenir de l’Hôpital du Jura devra maintenant se construire avec l’hôpital de Moutier - avec une part d’incertitude qu’il faut partager dans le dialogue et la bonne foi, a expliqué le président de son conseil d’administration Philippe Receveur.
Il n'est pas question "d’annexer" le site de Moutier: la coopération qui existe déjà doit s’accroitre pour le bien des établissements et de la population. Et pour y parvenir, conclut Philippe Receveur, il faut que les deux cantons concernés définissent ensemble le cadre dans lequel les deux hôpitaux vont évoluer, il n’y aura pas d’adhésion à une mission sous forme d’un chèque en blanc.
Gaël Klein/oang