Le peintre français aurait posé son chevalet en 1872 sur la route du Pichoux, en direction de Bellelay après Undervelier. C'est du moins ce qu'un habitant assure, photos à l'appui.
Le vieux pont de pierre a perdu son parapet, des rochers figurant sur la toile ont été dynamités et la végétation a prospéré, mais il y a peu de doutes possibles, selon le journal jurassien.
Prudence du canton
Contacté par la RTS, l'Office de la culture du canton du Jura (OCC) est plus prudent. "Nous nous réjouissons de l'intérêt de la population pour l'oeuvre, mais il s'agit seulement d'une des pistes possibles", explique la cheffe de l'OCC, Christine Salvadé.
La priorité du canton était l'authentification de la peinture à l'huile. De nombreuses autres questions, dont celle du lieu représenté sur le tableau, restent ouvertes et devront encore être éclaircies, poursuit Christine Salvadé.
Le canton est d'ailleurs en contact avec l'institut Gustave Courbet afin de compléter l'histoire de cette toile encore inconnue il y a peu.
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Un tableau inconnu il y a peu
Le canton du Jura avait annoncé vendredi avoir hérité d'une oeuvre inconnue de Gustave Courbet de la part d'un citoyen originaire de Delémont.
Le tableau a été légué par Hugo Berthold Saemann, décédé à Zurich en 2015. Inconnu des spécialistes de Gustave Courbet et ne figurant pas dans les catalogues répertoriant l'oeuvre de l’artiste, il appartenait à sa famille depuis plusieurs générations.
Le legs est probablement motivé par l’origine delémontaine de la famille Saemann, le grand-père du donateur ayant été directeur des usines von Roll de 1891 à 1914.
Daté de 1872, le tableau a probablement été commencé dès 1864, selon le professeur d'histoire de l'art allemand Klaus Herding, qui s'est chargé de l'authentification de l'oeuvre, et sa valeur est estimée à environ 300'000 francs.