Le glyphosate est l'herbicide le plus utilisé au monde, mais il ne cesse de diviser depuis des années. Son emploi en Europe est d'ailleurs en cours de réévaluation.
La Suisse refuse pour l'instant de l'interdire, mais la mobilisation s'organise dans le Jura. Le Parlement cantonal devra bientôt débattre d'une motion interne demandant aux Chambres fédérales son interdiction.
Et un groupement citoyen vient également de se créer afin de permettre à la population de faire entendre sa voix. "Les citoyens qui s'informent se rendent compte qu'il y a des produits extrêmement toxiques qui ne sont pas interdits et se demandent pourquoi? Ces gens-là doivent aussi avoir la possibilité de s'exprimer. Donc nous leur offrons un espace à cet effet", explique à la RTS Erica Hennequin, enseignante et membre du groupement "Stop Roundup".
Lettre type à destination de Doris Leuthard
"Stop Roundup" exige par conséquent des responsables politiques qu'ils appliquent le principe de précaution. Pour Marie-Claire Comment, infirmière à la retraite, il en va aussi de l'avenir des générations futures: "Il y a vraiment urgence parce que plein de droits fondamentaux ne sont pas respectés (...) Comme nos politiques ont de la peine à se positionner, c'est la société civile qui doit réagir pour une alimentation saine, pour rester en bonne santé, pour nos petits enfants et la population en général."
Pour les opposants au glyphosate, les droits humains doivent être plus importants que les intérêts économiques des multinationales. Le groupement va d'ailleurs distribuer à la population une lettre type à signer et à envoyer à la présidente de la Confédération Doris Leuthard afin d'interdire le Roundup et de soutenir une transition vers une agriculture plus écologique.
Gaël Klein/jzim