Il déposera la semaine prochaine une motion interne en ce sens. Cette demande fait suite aux soupçons portés à l'encontre de la candidate à la présidence du Parlement jurassien pour l'année prochaine.
La députée PDC Pauline Queloz est fortement soupçonnée d'avoir menti à la Commission des examens d'avocat, avait annoncé il y a une semaine le Tribunal cantonal jurassien.
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Alors que l'élue se défend d’avoir menti et parle plutôt de négligence de sa part, le groupe UDC a demandé jeudi la création d’une commission d'enquête parlementaire sur l’attitude du tribunal cantonal. La commission devra vérifier le respect de la séparation des pouvoirs et le secret de l’instruction. Le président du groupe UDC, Damien Lachat, dit avoir de sérieux doutes sur la régularité de la procédure.
Il ne faut pas oublier que la haute surveillance de la justice c'est encore le Parlement élu par le peuple
Dénonciation pénale du président du Tribunal
Le président du Tribunal cantonal fait aussi l’objet d’une dénonciation pénale, émanant du président de la commission de la justice, le député PDC Yves Gigon, qui parle d’acharnement dans une affaire qui a pris des proportions ridicules, selon lui.
"C'est juste un problème de candidate à des examens, c'est tout. Le Tribunal cantonal a voulu monter cette affaire en épingle
Le PDC Jura a annoncé en conférence de presse maintenir sa confiance en Pauline Queloz, dont la candidature à la présidence du Parlement n'est pas remise en question. Convaincu de l'honnêteté de sa députée, le parti comprend que cette négligence puisse avoir une résonnance particulière.
Indépendance de la justice menacée?
Contacté par la RTS, le président du Tribunal cantonal juge toutes ces démarches très inquiétantes pour l'indépendance institutionnelle de la justice. Il ajoute qu’à travers lui, c’est l’ensemble de l’appareil judiciaire qui est mis en cause dans l’accomplissement de ses tâches légales, et en particulier dans celles qui concernent la délivrance du brevet d’avocat.
Gaël Klein/lgr