Dans une lettre de trois pages envoyée dans la nuit, la jeune députée franc-montagnarde critique vertement l'attitude de son parti et de son président, parlant même de trahison. En revanche, le communiqué n’évoque pas les soupçons de mensonge au sujet de son cursus universitaire qui ont déclenché toute l’affaire le mois dernier.
Pauline Queloz siégera désormais comme députée indépendante aux côtés de deux de ses anciens collègues de parti qui ont récemment démissionné suite à cette affaire. Tous trois pourraient prétendre à créer un groupe parlementaire indépendant, ce qui serait une première dans le Jura.
Cette possibilité devra faire l’objet d’un examen de la part du bureau du Parlement, mais aussi d’un examen juridique afin de vérifier si une telle demande est conforme à la loi jurassienne.
Eventuelle levée d'immunité
Le Parlement jurassien sera aussi appelé à se prononcer sur une éventuelle levée de l'immunité des cinq juges du Tribunal cantonal. La requête émane du Ministère public et fait suite à la dénonciation pénale d’un député.
Celui-ci accuse le Tribunal cantonal, et en particulier son président de l'année passée, de violation du secret de fonction, pour avoir transmis au Parlement et à la presse des informations en lien avec la procédure disciplinaire ouverte contre Pauline Queloz.
Gaël Klein/lgr