Cette requête émanait du Ministère public jurassien, suite à une dénonciation pénale pour violation du secret de fonction dans le cadre de l’affaire Pauline Queloz, du nom de l'ancienne candidate à la présidence du Parlement jurassien soupçonnée de mensonge au sujet de son cursus universitaire.
>> Lire : Une candidate à la présidence du Parlement jurassien dans la tourmente
Après une heure de débats dans une ambiance pesante et en présence des principaux protagonistes de l’affaire, les députés ont finalement refusé cette levée d'immunité.
Le facteur humain chez les députés
"Il n'y a pas seulement l'aspect politique et juridique. Il y a aussi des questions de personne, comme cela a été très bien relevé dans la discussion générale par certains députés", explique le président de la commission de la justice Vincent Eschmann. "Et quand ces trois éléments entrent en ligne de compte, c'est sûr qu'on reste des êtres humains et pas des machines, et que ça donne une tournure peut-être différente aussi au vote final."
La procédure s'éteint en conséquence d'elle-même, confirme le député démocrate-chrétien: "Le procureur qui nous a demandé de nous prononcer sur cette levée d'immunité va prendre acte de la décision du Parlement et sera obligé de clore la procédure puisque - pour qu'il puisse entendre les juges - il fallait lever cette immunité."
L'affaire aura encore des suites au Parlement
Alors que certains craignent qu'on ne sache jamais si les juges ont violé ou pas le secret de fonction, Vincent Eschmann souligne que l'affaire n'est pas close pour autant. "Il y a d'autres décisions qui nous attendent, notamment celle de l'enquêtrice en charge pour la commission des examens d'avocat. Il y aura aussi le débat, en avril vraisemblablement, sur la commission parlementaire. Donc, de toute façon, on va reparler encore du fond et de la forme de l'affaire jusqu'à l'été."
Gaël Klein/oang