Les travaux sont devisés à près de 28 millions de francs, soit beaucoup plus qu’initialement prévu et cette dépense pour la rénovation et l’agrandissement de la patinoire, ouverte en 1973, interpelle.
Le bâtiment est propriété des communes du district. D’un coût de 17 millions il y a encore quelques années, le projet est passé à près de 28 millions de francs avec un montant résiduel estimé à 13 millions pour les communes.
Un moment "pas très propice"
Cela représente une charge supplémentaire de 200'000 francs par an. C’est supportable, estime le président du comité de pilotage Gérard Meyer, qui comprend cependant la crainte de certains citoyens.
"Si on prend l'ensemble du district, ce n'est pas cette charge-là qui va plomber les finances communales", dit-il à la RTS. "Mais aujourd'hui, avec toutes les autres charges qui viennent autour, on ne tombe pas à un moment très propice." L'ancien maire estime cependant qu'il ne faut pas prendre le risque d'abandonner cette infrastructure "qui donne de la vie, du dynamisme, à notre région."
Un projet qui pourrait avoir une incidence sur la fiscalité
Le ministre jurassien des Finances Charles Juillard, également en charge des communes, estime lui aussi que ce projet est vital pour le sport d’élite dans le canton. Et un scrutin populaire à ce sujet permettra de légitimer une dépense qui peut entraîner une augmentation d’impôt dans certaines communes. "C'est aussi honnête vis-à-vis du citoyen que de le rendre attentif au fait que si ce projet est accepté, comme d'autres, ça peut avoir une incidence sur la fiscalité", souligne le magistrat, "parce que la loi de finances - applicable aussi aux communes - prévoit que tout projet doit prévoir son modèle de financement." Charles Juillard croit aussi "qu'il faut beaucoup expliquer aux gens ce qu'il y a dans ce projet."
Si le principe de l’organisation d’une votation populaire est accepté le 17 avril par le syndicat intercommunal du district de Porrentruy, une majorité des deux tiers des communes imposera son choix. La votation devrait avoir lieu d’ici l’été.
Gaël Klein/oang