Si elle est acceptée en votation populaire, probablement le 1er juillet, la dépense maximale de 28 millions de francs ne fera toutefois pas que des heureux, comme en atteste la discussion animée qui a accompagné le débat mardi.
Certes, 18 maires sur 21 ont accepté la rénovation de la patinoire érigée il y a 50 ans, mais seulement 16 ont validé l’aménagement d’un deuxième champ de glace - subventionné en partie par la Confédération - afin que Porrentruy devienne un centre de formation d’intérêt national pour les juniors.
Les coûts en question
Si cette rénovation est envisagée depuis 15 ans, son coût constitue la pierre d'achoppement, avec une dette résiduelle de 11 ou 13 millions de francs pour les communes, selon la version retenue par la population.
Lors de la séance du mardi, le plus virulent opposant au projet a été le député UDC et maire de Baroche, Romain Schaer. "Vingt-huit millions pour une patinoire, c'est de la folie", a-t-il résumé.
"Projet d'avenir"
D’autres élus ont au contraire invoqué l’esprit entrepreneurial que devraient avoir les communes dans ce projet, et souligné que les risques sont mesurés, tout comme l’investissement. Mais le président des maires d’Ajoie, le PDC Stéphane Babey, affirme comprendre les craintes.
"C'est certes un sujet d'inquiétude, mais on peut aussi y voir aussi un projet d'avenir", une opportunité de s'offrir une visibilité "vitale pour la région", estime le président.
Les partisans de la nouvelle patinoire ont maintenant un peu plus de deux mois pour convaincre les citoyens du bien-fondé de ce projet, qui veut faire de Porrentruy un pôle d’attraction national pour l'un des sports les plus pratiqués dans le pays.
Gaël Klein/kkub