L’activité de l’établissement est en hausse, le cap des 8000 patients aigus a été franchi pour la première fois et le prix de revient est en diminution, tout comme les prestations d’intérêt général qui lient l'Hôpital au canton, ont annoncé ses dirigeants mardi.
Les recettes sont en hausse, les charges de personnel en baisse et le bénéfice atteint quatre millions de francs, avec des fonds propres qui augmentent et une dette qui diminue. Selon sa direction, les résultats sont exceptionnels tant sur le plan qualitatif que quantitatif.
La concentration entamée en 2001 et la douloureuse restructuration opérée il y a un cinq ans portent leurs fruits, même si de l’avis de ses responsables, l’hôpital reste un défi quotidien.
"Difficile de donner des recettes car elles sont spécifiques à chaque établissement. Et c'est vrai qu'au terme de ces tumultes, parce que tout n'était pas rose dans le passé au niveau de l'hôpital, on a amélioré la qualité, on a récupéré des patients qui étaient hors-canton...", analyse Thierry Charmillot, nouveau directeur de l'Hôpital du Jura. "Cette confiance nous permet de dégager de bons chiffres, et la marge est ensuite allouée entièrement à nos investissements futurs", ajoute-t-il.
Concept cantonal de médecine d'urgence et de sauvetage
Pourtant, l’existence de l’Hôpital du Jura est loin d’être un long fleuve tranquille. Prochaine échéance très importante, le nouveau concept cantonal de médecine d’urgence et de sauvetage, qui prévoit d’améliorer encore la sécurité sanitaire dans le canton. Le Parlement en sera saisi prochainement, et comme à chaque fois que l’on touche au domaine hospitalier, le débat s'annonce chaud.
Autre préoccupation, l’intégration souhaitée du site de Moutier de l’Hôpital du Jura bernois. Les discussions sont en cours, avec encore beaucoup d’incertitudes. A plus long terme, il s’agira de confirmer l’importance de la place occupée par l’Hôpital du Jura dans le paysage hospitalier du nord-ouest de la Suisse.
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Gaël Klein/jvia