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Des Franc-Comtois incommodés par des Pilatus qu'ils croient suisses

Pilatus PC 21 de l’Armée de l’air française aux usines Pilatus de Buoch Stans. [Stephan Widmer]
Des Jurassiens français incommodés par des Pilatus qu'ils croient suisses / La Matinale / 1 min. / le 4 septembre 2018
Des PC-21 arborant les couleurs suisses provoquent le ras-le-bol cet été d’une partie de la population franc-comtoise, dans le Doubs et en Haute-Saône. Il s'agit pourtant surtout d'appareils de l'armée de l'air française.

"Des bruits agaçants d’avions qui volent ou qui piquent… On les a entendus les Pilatus, entre le Haut-Doubs et Besançon. Le ciel helvète n’est pas assez vaste pour leurs avions?", s'indigne un Français dans les colonnes du quotidien L'Est républicain.

Or les responsables de ces nuisances sont notamment des pilotes français. Il s'agit, révèle le journal, de vols effectués par des formateurs de l’armée de l’air hexagonale au-dessus de la région.

Paris a récemment acheté 17 PC-21 destinés à former les pilotes de chasse français, mais l’absence de la cocarde française sur les appareils en vol entraîne une certaine confusion dans l’esprit de la population.

Instructeurs français en formation à Stans

En fait, quatre instructeurs de la base aérienne de Cognac, qui abrite l’école de pilotage de l’armée de l’air française, sont actuellement en formation à Stans, dans le canton de Nidwald. Ils doivent prendre en main leur nouvel appareil d'entraînement destiné à remplacer notamment les fameux Alpha Jet.

Et si deux des 17 Pilatus commandés ont déjà été livrés la semaine dernière, les appareils repérés en France voisine arborent encore pour l’instant un drapeau suisse sur leur empennage - même si le futur emplacement de la cocarde tricolore sur leur fuselage bleu estampillé "armée de l’air" est bien là.

Aussi des appareils suisses au-dessus de la chaîne jurassienne

C'est de là que semble provenir la méprise de certains sur l’origine exacte des avions qui volent depuis fin juillet dans cet espace aérien qui sert aussi de zone d’entraînement militaire transfrontalière. On a ainsi pu y voir aussi, cet été, des Pilatus suisses venus de Payerne et dûment autorisés à s’entraîner dans l’espace aérien français.

Gaël Klein/oang

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