Cette position détonne dans le concert de critiques qui ont fusé dans le canton après l'annulation du scrutin du 18 juin 2017 sur l'appartenance cantonale. Le communiqué de l'UDC Jura ne mentionne ni humiliation, ni injustice, ni inquiétude pour la démocratie.
La section joue dans un registre beaucoup plus mesuré. Elle s'attarde sur la lenteur qu'a pris la décision, plutôt que sur le contenu qui a fait bondir une majorité de la classe politique jurassienne. Le temps pris pour traiter les recours a ainsi été beaucoup trop long aux yeux du parti, qui n'a pas d'autres griefs à exprimer à l'encontre de la préfète.
L'UDC en appelle plutôt au respect, une position délicate alors qu'elle doit en parallèle se déterminer au sujet d'un projet de résolution interpartis qui sera soumise au Parlement jurassien la semaine prochaine.
Soutien à la procédure qui doit être engagée
"Pour la revendication de base, il n'y a aucun souci pour nous, on est tout de suite prêts à la signer", précise son président Thomas Stettler. "On veut vraiment maintenant que le Conseil fédéral intervienne, parce qu'on voit bien que c'est enlisé (…) Je pense que ce n'est pas utile de faire mousser les choses. On est unis sur la procédure que l'on doit engager mais on n'a pas à critiquer une institution qui n'est pas la nôtre."
Thomas Stettler se défend par ailleurs de ne pas vouloir froisser ses collègues anti-séparatistes de l'UDC du Jura bernois. On ne peut même pas dire que les deux sections sont de bons amis, dit-il.
Pour l'UDC Jura, une seule chose est claire aujourd'hui: la Question jurassienne ne sera pas close tant que le vote de Moutier ne sera pas définitif.
>> Lire aussi : Moutier recourt contre l'annulation du vote sur son rattachement au Jura
Gaël Klein/oang