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Le lynx prend de plus en plus ses aises sur le Plateau suisse

Le lynx prend de plus en plus ses aises sur le Plateau (image d'illustration). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le lynx prend de plus en plus ses aises sur le Plateau / Le Journal de 9h / le 17 juillet 2021
En Suisse, le lynx fait progressivement son chemin vers le Plateau à la recherche de proies. Au cours de cette dernière décennie, plusieurs individus s'y sont installés et même reproduits.

Entre les années 1980 et 1990, rares étaient les prédateurs qui osaient s'aventurer sur cette zone. Moins fourni en forêts et peu accueillant pour les espèces sauvages, le Plateau sert plutôt de corridor migratoire entre le Jura et les Alpes, a indiqué la fondation Kora dans son rapport 2020 vendredi.

Les premiers cas d'implantation durable de lynx sur le Plateau ont été recensés au cours de ces dix dernières années. C'est particulièrement le cas dans la région entre Lausanne et le lac de Neuchâtel mais aussi outre-Sarine, entre Schwarzenburg (BE) et la ville de Berne et au nord-est de la Suisse.

Danger de mortalité plus élevé

Le lynx semble avoir trouvé son nouvel habitat puisqu'une première portée a pu être confirmée en 2012 sur le Plateau vaudois, au sud du lac de Neuchâtel. S'en sont suivis d'autres en 2013 et 2020 dans la même région.

L'importante concentration en proies et plus particulièrement en chevreuils est probablement ce qui convainc ces prédateurs de quitter le Jura et les Alpes, où on a l'habitude de les trouver. Néanmoins, la fondation Kora émet quelques doutes sur leur capacité de survie dans ce nouvel environnement. "Les dérangements et les risques de mortalité liés aux collisions avec des véhicules y sont plus élevés".

>> Voir aussi les informations sur les populations de lynx de l'Office fédéral de l'environnement

ats/jfe

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Neuf loups recensés dans les Grisons

Selon le rapport de Kora sur les grands prédateurs, un couple de loups venus du Haut-Valais a migré vers le massif du Calanda, à proximité de Coire (GR) en 2011. Il s'est reproduit chaque année jusqu'à donner naissance à un total de 46 louveteaux jusqu'en 2019.

Plusieurs meutes se sont formées à partir de ces progénitures, notamment dans la région du Ringelspitz (GR) en 2018 et dans la haute Surselva (GR) en 2020. La population du Calanda, recensée en 2019, ne se montait plus qu'à neuf individus.

La fondation Kora s'est également penchée sur la population suisse de chats sauvages européens. Bien que cette espèce se soit considérablement développée au cours de ces dernières années, sa présence dans les champs agricoles et à proximité des zones urbaines menace sa survie.