Il n'est certes pas évident de combiner la réforme de la fiscalité des entreprises - une baisse de l'impôt sur le bénéfice de 15,6 à 13, 4 % - avec celle qui concerne les personnes physiques.
Cette dernière est attendue depuis des années dans le canton et certaines familles actives verront leur facture fondre d'un tiers.
Intenses négociations
Ce projet censé "profiter à tous" devrait priver l'Etat d'environ 130 millions de francs de rentrées par an. Et c'est dans les mesures de compensation que se trouvent les changements concédés par le canton. A l'origine, il voulait prendre aux communes trois points d'impôts. Il n'en prendra finalement peut-être qu'un et pas tout de suite.
Les milieux immobiliers, quant à eux, obtiennent davantage de baisses dans l'impôt sur la valeur locative.
Et puis, le patronat a durement négocié sa participation au contrat formation mais finalement les entreprises ont accepté l'idée de former plus d'apprentis pour que le canton économise dans ses écoles professionnelles.
Entrée en vigueur repoussée d'un an
Globalement, le besoin d'une réforme équilibrée n'est pas contesté. Il reste toutefois beaucoup d'incertitudes sur ses effets dynamiques à terme.
Par ailleurs, un deuxième référendum contre la réforme de l'imposition des entreprises au plan fédéral est en cours, et il force le canton de Neuchâtel à repousser l'entrée en vigueur de sa réforme de 2019 à 2020. Ce qui va laisser au Grand Conseil le temps de donner son avis.
Etienne Kocher/pym