Cette fusion va permettre la création d'une communauté de 45'000 habitants. Cette nouvelle entité deviendra la commune la plus peuplée du canton et la troisième ville de Suisse romande.
La commune de Peseux accepte la fusion avec Neuchâtel, Corcelles et Valangin. L'analyse de Julien Guillaume, correspondant de la RTS à Neuchâtel #CHvote pic.twitter.com/HjRE6bg963
— RTSinfolive (@RTSinfolive) November 25, 2018
"La population de Peseux n'a pas cédé aux arguments émotionnels", s'est réjouie sur les ondes de RTN Patricia Sorensen, membre du comité "Peseux, bien sûr que oui", favorable à la fusion.
De leur côté, les autorités de la commune de Peseux ont juste fait savoir qu'elles prennent "acte de cette décision et la respectent". Le Conseil communal travaillera "jusqu'à la fin de la législature dans l'optique d'une préparation de l'intégration de Peseux au sein de Neuchâtel et avancera aussi loin que possible dans les projets importants qu'il a déjà engagés", comme la gestion du trafic.
"Moment historique"
Ne cachant pas sa joie, la conseillère communale de Neuchâtel, Violaine Blétry-de Montmollin a déclaré que "c'est un moment historique pour notre région". Selon elle, la fusion "est réjouissante pour l’avenir de toute notre région du littoral mais aussi un signal positif pour tous les autres projets de fusion".
Pour la conseillère communale de Valangin Aurélie Widmer, "c'est un oui à l’avenir de notre village! Nous pourrons ainsi imaginer une suite à nos projets avec plus de sérénité."
Le comité de pilotage, composé des représentants des exécutifs des quatre communes, devra maintenant s’atteler à la transition vers la nouvelle entité et convoquer des élections communales qui seront organisées en 2020. Les nouvelles autorités communales seront quant à elles chargées de mettre en oeuvre la convention de fusion et notamment l’application du coefficient fiscal, choisi à 65 points pour l’ensemble du territoire.
Recours à discuter
Les opposants à la fusion, soit le comité "J'aime Peseux - Je reste libre", se déclarent "déçus" du résultat du vote. "On accepte notre défaite", a déclaré Souad Müller, sur les ondes de RTN. Concernant le dépôt d'un recours pour annuler le vote, le "comité va en discuter et faire part de sa décision dans les jours qui suivent".
L'épisode n'est peut-être pas clos avec le vote de dimanche. Les opposants à la fusion avaient laissé entendre qu'en cas de oui, ils envisageraient de lancer un recours en raison de l'implication des autorités de la Ville de Neuchâtel durant la campagne.
ats/gma
Premier vote en 2016
Le 5 juin 2016, les citoyens de Peseux avaient refusé à une centaine de voix près de fusionner avec les communes voisines. Les opposants ayant laissé un stand devant le bureau de vote le jour du scrutin et la commune n'ayant rien fait pour les déloger, les partisans de la fusion avaient fait recours. Au final, le Tribunal fédéral (TF) avait annulé la votation en mai 2018.
La campagne en vue de ce nouveau scrutin n'a pas été plus sereine que la précédente. Les partisans de la fusion ont dénoncé plusieurs irrégularités. Le Conseil communal a notamment offert à mi-septembre un montant de 5000 francs aux deux camps pour faire campagne.