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Fronde au Locle contre les coupes frappant l'enseignement musical

L'Hôtel de Ville du Locle. [RTS - Gaël Klein]
La ville du Locle (NE) se déchire sur son budget / La Matinale / 1 min. / le 30 novembre 2018
Les coupes proposées au Locle (NE) pour résoudre les problèmes financiers qui plombent le budget 2019 font réagir la population. L'exécutif a dû faire marche arrière sur la suppression de la Musique scolaire.

La polémique s'est concentrée sur la Musique scolaire, que le Conseil communal du Locle voulait supprimer. Cette institution vieille de 168 ans permet aux élèves d'apprendre à jouer à des prix modestes.

En quelques jours, ses responsables ont récolté plus d'un millier de signatures pour la sauver. Rajoutons-y les craintes de la commission des finances et voilà que l'exécutif revient en arrière sur une mesure qui permettrait d'économiser environ 210'000 francs.

Hausse d'impôt

Si le Conseil général refuse de fermer la Musique scolaire, le Conseil communal proposera un point d'impôt supplémentaire, qui s'ajouterait aux deux points de hausse déjà prévus. Car la commune du Locle est dans le rouge. Malgré l'arrêt de plusieurs subventions (notamment pour les Promos), elle prévoit 3,5 millions de francs de déficit pour 2019.

Si aucune mesure n'est prise et si tous les investissements sont maintenus, à l'horizon 2022, la dette pourrait atteindre près de 150 millions de francs, prévient le président de la Ville Miguel Perez. Les conséquences pourraient être une mise sous tutelle de l'Etat et une grosse augmentation d’impôts.

La gauche radicale, majoritaire au Locle, se voit contrainte d'opter pour l'austérité. Verts et POP devront donc faire avaler les coupes à la gauche et les hausses d'impôts à la droite. Le Conseil Général de la ville se prononce sur ce budget le 12 décembre.

Etienne Kocher/cab

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Si aucune mesure n'est prise et si tous les investissements sont maintenus, "à l'horizon 2022, la dette pourrait atteindre près de 150 millions de francs. La mise sous tutelle de l'Etat serait alors pendante, avec à la clef une grosse augmentation d’impôts", prévient le président de la Ville Miguel Perez dans Arcinfo.