La polémique s'est concentrée sur la Musique scolaire, que le Conseil communal du Locle voulait supprimer. Cette institution vieille de 168 ans permet aux élèves d'apprendre à jouer à des prix modestes.
En quelques jours, ses responsables ont récolté plus d'un millier de signatures pour la sauver. Rajoutons-y les craintes de la commission des finances et voilà que l'exécutif revient en arrière sur une mesure qui permettrait d'économiser environ 210'000 francs.
Hausse d'impôt
Si le Conseil général refuse de fermer la Musique scolaire, le Conseil communal proposera un point d'impôt supplémentaire, qui s'ajouterait aux deux points de hausse déjà prévus. Car la commune du Locle est dans le rouge. Malgré l'arrêt de plusieurs subventions (notamment pour les Promos), elle prévoit 3,5 millions de francs de déficit pour 2019.
Si aucune mesure n'est prise et si tous les investissements sont maintenus, à l'horizon 2022, la dette pourrait atteindre près de 150 millions de francs, prévient le président de la Ville Miguel Perez. Les conséquences pourraient être une mise sous tutelle de l'Etat et une grosse augmentation d’impôts.
La gauche radicale, majoritaire au Locle, se voit contrainte d'opter pour l'austérité. Verts et POP devront donc faire avaler les coupes à la gauche et les hausses d'impôts à la droite. Le Conseil Général de la ville se prononce sur ce budget le 12 décembre.
Etienne Kocher/cab
Si aucune mesure n'est prise et si tous les investissements sont maintenus, "à l'horizon 2022, la dette pourrait atteindre près de 150 millions de francs. La mise sous tutelle de l'Etat serait alors pendante, avec à la clef une grosse augmentation d’impôts", prévient le président de la Ville Miguel Perez dans Arcinfo.