Le plaidoyer de l’écologiste Céline Vara s'est appuyé sur toute une série d’arguments, dont la disparition des oiseaux et des insectes. La députée est convaincue que les Neuchâtelois veulent des champs, des aliments et des rivières sans pesticides.
"Regardez aujourd'hui ce qu'il s'est fait: à peu près rien. Il y a une absence de mesures. Le Conseil fédéral voulait augmenter les seuils de tolérance du nombre de polluants dans les cours d'eau alors qu'on sait qu'ils sont largement pollués. C'est la tactique de l'autruche, on ne veut pas voir. Je refuse de cautionner ce comportement, je veux agir", lance mercredi la vice-présidente des Verts Suisses dans le 12h30 de la RTS.
Amendement refusé
La majorité de centre de gauche du Grand Conseil semble aussi vouloir agir, puisqu’elle a accepté ce postulat à 66 voix contre 21. Le Conseil d’Etat aurait souhaité alléger le texte au travers d’un amendement, mais il a été refusé.
Le ministre en charge du dossier, le PLR Laurent Favre, a expliqué qu’avec 20% de viticulture bio, le canton de Neuchâtel est déjà pionnier dans la lutte contre les pesticides.
Compétence fédérale?
Les députés libéraux-radicaux estiment qu’il faut accompagner les paysans, mais, selon eux, il n'est pas possible de viser une interdiction pure et simple sans davantage de connaissance.
Les opposants au texte estiment également que l’interdiction des pesticides est une compétence fédérale. Faux, répondent les partisans du postulat. Pour eux, les cantons ont une compétence résiduelle.
En plus de possibles pistes et mesures concrètes, le futur rapport du Conseil d'Etat devra clarifier cette question juridique.
Julien Bangerter/gma