"Le Doubs a atteint un niveau historiquement bas cet automne", a rappelé mercredi le socialiste Théo Huguenin-Elie. Le lac des Brenets était à sec et l'eau ne coulait plus à la chute franco-suisse du Saut-du-Doubs.
Selon le député, "l'absence de toute visibilité quant au fonctionnement de la rivière empêche de poser un diagnostic véritable et d'échafauder des solutions pertinentes. En effet, le bassin d'alimentation du Doubs, ses sources, son réseau de ruisseaux de surface, ses failles ne sont à ce jour pas connus".
Une question de survie pour la rivière
Approuvé sans opposition, le postulat demande une étude qui devra définir le périmètre du bassin d'alimentation de la rivière dont ses sources karstiques et le réseau de ruisseaux superficiels, les failles karstiques susceptibles d'être nuisibles, l'impact de l'urbanisation du bassin du Doubs sur son alimentation et les conséquences du développement de la culture céréalière du côté français sur les ressources en eau et les effets du réchauffement climatique.
Pour le conseiller communal chaux-de-fonnier, "il est urgent de prendre nos responsabilités pour la grande rivière de notre canton car il se pourrait que sa survie soit purement et simplement en jeu". L'étude devrait naturellement être réalisée avec les partenaires français mais, "il ne serait pas acceptable que le caractère international du Doubs soit pour lui un défaut existentiel".
En cas de réticence française, le député ajoute que le canton de Neuchâtel devrait alors, avec la Confédération, prendre ses responsabilités, au moins dans la compréhension du fonctionnement de la rivière, soit dans l'élaboration du diagnostic demandé.
ats/boi