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Les corbeaux freux, indésirables en ville, sont difficiles à chasser

Les corbeaux Freux colonisent la ville de Neuchâtel. Le temps pour les déloger est compté.
Les corbeaux Freux colonisent la ville de Neuchâtel. Le temps pour les déloger est compté. / 19h30 / 2 min. / le 3 février 2019
Le corbeau freux colonise les villes suisses, au grand désarroi des citadins. Pour les déloger, les employés de la Ville de Neuchâtel tentent de les épouvanter avec des lasers.

Pour dénicher les colonies, il faut convaincre l’animal de s’installer ailleurs. Mais le temps presse, car après la mi-février, à la période de nidification, l’oiseau est protégé.

"On commence à intervenir assez tôt dans cette période pour éviter qu’il s’installe pour nidifier dans cet endroit", explique au 19h30 Eddy Macuglia, Contremaître au service des parcs et promenades de Neuchâtel.

Pas de tirs en ville

Le corbeau freux, originaire d’Europe de l’est, a niché pour la première fois en Suisse en 1963. Depuis il prolifère, selon un recensement de 2012, 5500 couples se sont établis dans le pays. Le croassement du corbeau peut atteindre les 75 décibels, la cohabitation avec la population est compliquée et on cherche donc à le repousser en périphérie.

"Ce qui est difficile avec le corbeau freux, c’est que l’on manque de méthode efficace, en particulier en ville où il est par exemple exclu de faire des tirs. En fait on tâtonne actuellement, on cherche des méthodes pour faire se déplacer ces animaux", admet Christophe Noël, Inspecteur cantonal de la faune à Neuchâtel.

L'exemple yverdonnois

Les Neuchâtelois s’inspirent des Yerdonnois. En 10 ans, dans le Nord vaudois, les autorités ont investi près de 200'000 francs: faucon, balise sonore, drone effaroucheur et dernièrement le laser. Depuis quelques mois, le corbeau freux a enfin cédé du terrain.

"Je pense que c’est la combinaison de toutes les mesures prises, donc l’effarouchement avec des rapaces, les enregistrements sonores et les lasers. Il faut toujours varier pour que le corbeau freux ne puisse pas s’y habituer", analyse Antoine Sauser, responsable forêts et biodiversité de la commune d'Yverdon.

La ville d’Yverdon étudie désormais la possibilité de lâcher des buses dressées pour qu’elles puissent s’attaquer aux œufs dans les nids. On a donc pas fini de multiplier et de tester les méthodes.

Miroslav Mares

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