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Vers un consensus pour le Réseau hospitalier du canton de Neuchâtel

Le site de la Chaux-de-Fonds de l'Hôpital neuchâtelois. [Keystone - Sandro Campardo]
L’initiative « Pour deux hôpitaux » dans le canton Neuchâtel devant le Grand Conseil mardi / La Matinale / 1 min. / le 15 février 2019
Deux ans après l'acceptation de l'initiative pour maintenir deux hôpitaux autonomes à Neuchâtel et La Chaux-de-Fonds, la loi de mise en oeuvre passera mardi devant le Grand Conseil. Les députés élaborent depuis des mois un projet de compromis.

Un seul conseil d'administration, mais plusieurs directions et le maintien garanti d'un bloc opératoire ouvert la nuit à La Chaux-de-Fonds. Le projet de Réseau hospitalier neuchâtelois est largement soutenu par le monde politique, les initiants et le Conseil d'Etat, qui est prêt à retirer son projet d'application plus stricte.

Mais du côté de l'hôpital, le scepticisme règne toujours. La direction de l'Hôpital neuchâtelois (HNE) salue le compromis mais a écrit des propositions d'amendements cette semaine: elle souhaite une structure plus transversale et le maintien d'un directeur général.

Manque de cohésion

Des cadres de l'hôpital partagent cette volonté. "Notre crainte est de se retrouver avec plusieurs chefs qui n'arrivent pas à se mettre d'accord, explique Vincent Della Santa, médecin-chef des urgences à HNE. On met nos projets de côté, on ne peut pas avancer dans un certain nombre de décisions de nos structures transversales car elles sont touchées par deux personnes qui peuvent prendre des décisions différentes."

Amendements risqués

Plusieurs partis ont auditionné les mécontents. La droite se dit sensible à leurs arguments mais aucun groupe politique ne veut prendre le risque de faire échouer le projet.

"Si le Grand Conseil était saisi de ces amendements et les acceptait, ce qui est très peu vraisemblable, la mèche serait à nouveau allumée, avance le député PLR et président de la commission santé Jean-Frédéric de Montmollin. Le consensus éclaterait immédiatement et mènerait à un nouveau conflit." Un scénario très peu probable selon le député, qui ne peut toutefois pas avoir de certitude avant la décision du plénum mardi soir.

Etienne Kocher/ani

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