D'après la loi, l'exécutif cantonal dispose de deux ans, à partir du moment où les signatures sont validées, pour donner son avis et proposer d'agender la votation au législatif. Le Conseil d'Etat neuchâtelois ne respecte pas toujours ces délais.
L'initiative pour une assurance des soins dentaires a par exemple été déposée il y a trois ans et demi et l'exécutif cantonal n'annoncera rien avant cette automne.
"Les services sont aujourd'hui engorgés par le nombre de projets qui sont soit à l'initiative de la législation fédérale, du Conseil d'Etat, des services eux-mêmes ou du Grand Conseil", relève le conseiller d'Etat Laurent Kurth.
"Une frustration"
"Nous sommes attentifs à respecter les délais de traitement, en particulier lorsqu'il s'agit d'initiatives populaires. Il n'y a vraiment pas de volonté tactique et je dirais même qu'il y a une une frustration du Conseil d'Etat", continue le socialiste.
Entre les surcharge de l'administration et les priorités de l'agenda politique, d'autres initiatives sont en retard. C'est le cas de celle qui vise à rendre accessibles les rives des lacs, par exemple. La Chancellerie ne tient aucune liste publique de l'avancement de tous ces objets et la loi ne prévoit aucune sanction lorsque les délais ne sont pas respectés.
La lenteur de l’administration est régulièrement critiquée par des députés. "Nous devons avoir des priorités et nous devons suivre des délais. Je pense que le rôle du législatif et de l'exécutif c'est de respecter les délais", estime l'élue du PDC Nathalie Schallenberger, à l'origine d'une initiative visant à créer une Cour des comptes.
Etienne Kocher/gma