Les taux de vacance sont en revanche incomparables: 0,1% pour Lausanne, contre 3,5% pour La Chaux-de-Fonds. La capitale vaudoise encourage notamment l’occupation de ses locaux vides en attente de rénovation en les prêtant gratuitement à l’Association pour le logement des jeunes en formation (ALFJ).
A La Chaux-de-Fonds, la politique est de sortir les biens du marché avant de les remettre en état une fois les fonds réunis. Selon Théo Huguenin-Elie, conseiller communal, l’investissement annuel se monte entre 2 et 2,5 millions. "Nous avons par exemple, dans les maisons du Châtelot, onze appartements que l’on ne reloue pas. Ils sont sortis du marché en attente d’une rénovation d’ici quelques années", explique l'élu samedi dans le 19h30.
Des locaux vides qui inquiètent
Au législatif de la ville de Neuchâtel, les bâtiments et locaux vides suscitent régulièrement le débat. Le PLR a récemment déposé une motion demandant au Conseil général de trouver un avenir pour sept bâtiments sous-occupés, dont le Home bâlois de Chaumont ou l’ancienne école de police du Chanet.
Alexandre Brodard, président du groupe PLR de la ville de Neuchâtel, confie qu’il souhaite que la commune trouve une rentabilité ou une utilisation à ces objets et "dans le dernier cas qu’elle s’en dessaisisse, que des privés en fassent quelque chose".
Un tiers des logements est en mauvais état
Les autorités exécutives neuchâteloises affirment que c’est aussi le rôle des collectivités communales de mettre sur le marché des appartements avec un loyer abordable. Pourtant, pendant des décennies dans le canton de Neuchâtel, les communes n’ont pas assez entretenu leurs bâtiments.
Dans le chef-lieu, un tiers des logements est en mauvais état. Christine Gaillard, conseillère communale de Neuchâtel, affirme sa volonté de changer la tendance. "Maintenant nous devons renverser la vapeur et reprendre sérieusement l’entretien", déclare-t-elle.
Malgré les investissements, ce patrimoine immobilier est une affaire très rentable. A La Chaux-de-Fonds, les loyers rapportent à la commune plus de 2 millions de francs nets annuellement. En ville de Neuchâtel, ce sont 16 millions de francs bruts qui sont encaissés. Une manne financière dont les villes n’entendent pas vouloir se séparer.
Miroslav Mares/gma