SolidaritéS, le dernier parti qui dévoile sa liste, a présenté mercredi ses candidats et ses idées. Quatre candidats visent le Conseil national: Marianne Ebel, José Sanchez, Zoé Bachmann et Dimitri Paratte. Les deux derniers candidats se présentent aussi au Conseil des Etats.
Leurs espoirs d'élection sont très minces, mais pour ce parti qui se veut plus militant que parlementaire, la campagne fédérale est surtout l'occasion de défendre des idées. La formation prône un changement radical de société: écologie, féminisme, anticapitalisme. Elle revendique l'abandon des énergies fossiles, la semaine de 32h pour mieux partager le travail, l'introduction d'un salaire minimum, ou encore des transports publics gratuits.
Un contexte plus favorable qu'en 2015
SolidaritéS n'avait pas présenté de candidats lors des dernières élections fédérales à Neuchâtel, estimant que le contexte était moins favorable. Cette année, le parti se sent porté par les mouvements sociaux de ce printemps avec la grève féministe ou les grèves pour le climat. Tout en respectant leur autonomie, SolidaritéS revendique l'implication de ses militants dans ces luttes.
Et qu'importe si, par le jeu des apparentements, les suffrages récoltés servent à réélire le camarade du POP Denis de la Reussille ou la Verte Céline Vara, qui convoite son siège. Ou même un socialiste, "c'est toujours mieux qu'un PLR", selon la gauche radicale.
Neuchâtel reste donc cette exception romande: un canton gouverné par une gauche qui, malgré ses désaccords, ne se déchire pas à chaque élection.
Etienne Kocher/ebz