Le Grand Conseil avait approuvé en décembre dernier une recommandation demandant que les communes ne soient pas tenues à éclairer ces passages.
"Si dans le cadre de la politique énergétique qu’il mène, le canton souhaite la réduction de l’éclairage public nocturne par les communes, pour une question de sécurité, il se positionne pour le maintien de l’éclairage", a indiqué jeudi le Conseil d'Etat. Il renonce donc à donner suite à la recommandation du législatif.
La question des responsabilités
Le gouvernement explique que sa "position est renforcée par un avis de droit de l’Université de Neuchâtel qui conclut sans équivoque à la probable responsabilité du propriétaire de la route et de l’autorité d’approbation en cas d’accident. Les normes techniques mentionnent en effet l’importance de la sécurisation des traversées piétonnes, qui ne peut être garantie qu’à la condition que l’automobiliste dispose de la visibilité minimale nécessaire pour s’arrêter à temps", a-t-il précisé.
Le cas de Val-de-Ruz en discussion
Le Conseil général de Val-de-Ruz avait approuvé début novembre 2018 l'extinction de l'éclairage public au coeur de la nuit, au sein de sa commune. Il avait toutefois suivi les recommandations du Service cantonal des ponts et chaussées et décidé de continuer à éclairer les passages piétons.
Le député vert Laurent Debrot avait réagi en lançant une recommandation au Grand Conseil car il estimait que le Conseil d'Etat entravait les communes dans leur volonté d'éteindre leur éclairage public. Il avait rappelé que 150 insectes meurent en moyenne chaque nuit par lampadaire.
ats/oang