En Suisse, la contribution est payée de manière volontaire dans les cantons de Genève et Neuchâtel uniquement. Une exception qui force les Eglises à communiquer régulièrement pour inciter leurs membres à s'en acquitter. Elles ont choisi cette année l'option du publireportage pour expliquer que l'argent prélevé ne sert pas seulement à payer prêtres et pasteurs, mais aussi des services utiles à tous, comme l’aumônerie.
Dans le canton de Neuchâtel, un tiers des protestants qui déclarent leur religion à l'administration fiscale paient leur contribution ecclésiastique. Une facture qui représente 11% de l'impôt cantonal direct et que l'Etat envoie aux membres des trois Eglises reconnues par le canton: réformée, catholique romaine et catholique chrétienne.
Rôle crucial souligné
"Les Eglises sont parties prenantes de la société", affirme Christian Miaz, président du Conseil synodal de l'Eglise réformée évangélique du canton de Neuchâtel (EREN). "A travers leur engagement, au sens de l'entraide, du soutien aux personnes dans des situations difficiles de vie, ou simplement d'accompagnement des familles, des enfants, des personnes âgées et aussi des migrants."
Derrière ce message, l'espoir est de stabiliser la chute des recettes, plutôt que de seulement couper dans les dépenses. Car chaque année des centaines de contribuables neuchâtelois cessent de contribuer à leur Eglise.
Etienne Kocher/ani