Modifié

De nombreux sapins blancs, hêtres et épicéas dépérissent à Neuchâtel

La ville de Neuchâtel, propriétaire de 1'500 hectares de forêt, présente une stratégie pour faire face au dépérissement.
La ville de Neuchâtel, propriétaire de 1'500 hectares de forêt, présente une stratégie pour faire face au dépérissement. / 12h45 / 2 min. / le 17 septembre 2019
C'est une des conséquences du réchauffement climatique: de nombreux arbres souffrent depuis cet été partout en Suisse. La ville de Neuchâtel, propriétaire de 1500 hectares de forêt, présente une stratégie d'adaptation face à ces bouleversements.

Après le canton du Jura, les forêts de la Ville de Neuchâtel, notamment celle de Chaumont, ont subi les conséquences du réchauffement climatique. Cette année, environ 2000 arbres devront être enlevés, notamment pour assurer la sécurité de la population.

Une dégradation rapide

En quelques mois, certaines futaies ont dépéri à vue d'œil, a indiqué mardi la Ville de Neuchâtel. A certains endroits, comme à Puits-Godet, une intervention d'urgence a dû être effectuée aux abords de la piste finlandaise déjà à la fin août: "De toute ma carrière, je n'ai jamais vu une dégradation aussi rapide. Des hêtres encore sains au printemps étaient secs à la mi-août", a expliqué l'ingénieur forestier de la Ville, Jan Boni.

>> Lire : "Le mois de juillet a réécrit l'histoire du climat à tous les niveaux"

Au trop-plein de soleil s'ajoutent les attaques de parasites. Et la succession d'étés beaucoup trop chauds et secs: "En une année, on a un dépérissement inquiétant. Si on a quatre-cinq années comme cela, le hêtre va disparaître du bas de la côte de Chaumont", prévient le spécialiste.

Planter d'autres espèces

Afin que la forêt vive toujours dans cinquante ans, une stratégie d'adaptation a été mise en place par la Ville. Une des solutions est de planter des essences plus résistances au climat tempéré, comme le chêne, le tilleul, le châtaignier, les pins du sud de l'Europe ou le cèdre.

A certains endroits, des chênes ont déjà été plantés, il y a vingt ans: "Comme le cycle de la forêt est lent, il faut beaucoup anticiper, afin que lorsque les conditions changent, la forêt soit prête à vivre dans ce nouveau climat", précise Jan Boni.

Pour les autorités de la ville, préserver ces 1500 hectares de forêt est une priorité: "C'est un havre pour la biodiversité", souligne Christine Gaillard, conseillère communale en ville de Neuchâtel. Pour elle, le forêt sert à "réguler le climat, c'est un réservoir d'eau; c'est un endroit de loisirs, de sport, de bien-être... C'est très important pour une ville".

Face au changement climatique, la forêt ne va pas disparaître, mais s'adapter. Dans cinquante ou cent ans, le visage de la forêt suisse aura changé.

>> Revoir le reportage d'août 2018 sur les dégâts causés par la canicule aux hêtres – l'une des espèces les plus fréquente d'Europe :

La canicule frappe aussi les arbres. Le hêtre suisse notamment, souffre de la chaleur et pourrait même disparaître du plateau
La canicule frappe aussi les arbres. Le hêtre suisse notamment, souffre de la chaleur et pourrait même disparaître du plateau / 19h30 / 1 min. / le 5 août 2018

Sujet TV: Johann Métry et Julien Guillaume

Adaptation web: Stéphanie Jaquet et l'ats

Publié Modifié