A cheval sur les crêtes du Jura bernois et de Neuchâtel, le parc éolien des Quatre bornes prévoit l'implantation de onze éoliennes hautes chacune de 207 mètres. Une vingtaine de paysans de montagne sont pourtant prêts à accueillir les infrastructures nécessaires à sa réalisation.
La récolte de signatures, entamée jeudi, réunit les riverains qui s'opposent au projet et s'adresse aux autorités des trois communes concernées: Val-de-Ruz (NE), Saint-Imier (BE) et Sonvilier (BE). Les signataires demandent de renoncer à la construction du parc éolien pour préserver les paysages et les écosystèmes dans le parc régional du Chasseral.
Didier Cuche parmi les opposants
L'ancien médaillé olympique neuchâtelois Didier Cuche est le plus connu d'entre eux. "La question de fond pour moi concerne la santé. Mais je considère que c'est aussi une aberration de construire onze éoliennes produisant un millième de l'énergie dont nous avons besoin en Suisse", estime le natif des Bugnenets.
"Avoir grandi à côté de ce parc et y imaginer dans un futur proche des éoliennes avec les nuisances qui vont de pair, c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de m'afficher contre ce projet", avoue Didier Cuche, précisant qu'il n'est pas contre les énergies renouvelables, mais plutôt contre les solutions proposées.
Selon l'ancien descendeur, les nuisances concerneront aussi les skieurs alpins et les fondeurs que la région des Bugnenets-Savagnières attire depuis longtemps.
Le projet des Quatre Bornes est tout de même sur de relativement bons rails. La prochaine étape est la mise en dépôt public et son probable lot d'oppositions.
Alain Arnaud/jfe