Ecornées, vandalisées, cassées, voire déchirées... de nombreuses affiches électorales n'ont toujours pas été évacuées après le scrutin, provoquant la colère de certains.
Un habitant des Hauts-Geneveys, dans le canton de Neuchâtel, s'en est par exemple agacé la semaine dernière sur Facebook. Il y postait plusieurs photos prises à côté de chez lui, où l'on voit des affiches abîmées, au sol. Sa publication a été partagée des centaines de fois et largement commentée. "On les a vues fleurir partout, mais on les a vues rester en fleurs fanées après les élections. Pour moi, cela s'apparente à du littering", explique-t-il dans le 12h45 de la RTS.
Manque de moyens
Suite à cette publication, les affiches concernées ont été retirées. Mais à gauche, comme à droite, on se défend comme on peut. Pour l'UDC, par exemple, il est trop difficile de gérer les 650 affiches plastique posées dans le canton. "On n'a simplement pas les moyens! On ne sait pas exactement ce qui se passe sur l'ensemble du canton, qui est quand même grand. Si vous voulez que l'on innove, en développant des affiches à puces qui permettent de les localiser avec un GPS après... Pourquoi pas! Mais on en est quand même pas là", réagit Walter Willener, président de l’UDC neuchâteloise.
"Moi, personnellement, celles que j’ai posées, je suis allée les enlever, elles ne sont plus là", assure Marianne Ebel, membre de Solidarités Neuchâtel.
"Au plus tard deux semaines après le scrutin"
Pourtant, sur les routes cantonales neuchâteloises, la règle est claire: "les affiches doivent impérativement être retirées au plus tard dans les 2 semaines après le scrutin". "Ce n’est jamais le cas, bien sûr. Entre nos trois divisions d'entretien, une centaine d'affiches ont été enlevées. Maintenant, après trois semaines, on va quand même relancer une fois les politiques pour qu'il n'y ait vraiment plus rien", assure Denis Zosso, inspecteur de la signalisation routière à l'Etat de Neuchâtel.
A noter que de nombreux partis ont avoir opté pour un affichage plus écologique. Marianne Ebel de Solidarités évoque notamment des affiches "biodégradables". Et certains vont même plus loin: les Verts neuchâtelois discutent de l'abandon total de l'affichage dit "sauvage" pour se contenter à l'avenir des panneaux officiels.
Théo Jeannet/jvia