Dans son arrêt daté du 5 novembre, la première Cour de droit public du Tribunal fédéral confirme la décision rendue en juin par le Tribunal cantonal, lequel avait déjà débouté les recourants.
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Ces trois citoyens de Peseux avaient déposé leurs recours à la suite de la votation du 25 novembre 2018, lors de laquelle leur commune avait accepté à 54,6% de rejoindre le grand Neuchâtel.
Ils jugeaient que le vote avait été influencé par des "arguments mensongers des militants profusion" ayant "induit les électeurs en erreur".
Le 6 février, la chancellerie d'Etat avait déjà déclaré irrecevable leur démarche, estimant que les recours étaient arrivés trop tardivement. C'est cette décision que le Tribunal cantonal avait validée en juin. Les opposants à la fusion avaient alors saisi le Tribunal fédéral en juillet.
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Ce dernier ne s'est pas penché sur le fond des arguments des recourants mais sur les aspects formels, et considère que les instances précédentes ont déclaré leur démarche irrecevable "à juste titre".
"Instant historique" pour les communes
La levée de ce dernier recours ouvre la voie à la création de la troisième commune de Suisse romande, et plus grande du canton de Neuchâtel, avec 45'000 habitants. La nouvelle commune, qui conservera le nom de Neuchâtel, verra le jour au 1er janvier 2021.
Les exécutifs de Corcelles-Cormondrèche, Neuchâtel, Peseux et Valangin ont pris acte "avec une grande satisfaction" de la décision du Tribunal fédéral, ont-il fait savoir dans un communiqué diffusé mercredi.
Parlant d'"instant historique", les Conseils communaux des quatre communes comptent sur cette vaste fusion pour apporter "un souffle nouveau à l’ensemble de l’agglomération neuchâteloise". Ces derniers mois, des groupes de travail ont déjà commencé à s'atteler à poser les bases de la nouvelle commune.
ptur
Un premier vote annulé
Lors d'un premier vote en juin 2016, les citoyens de Peseux avaient refusé la fusion à une centaine de voix près, mais la votation avait été annulée en mai 2018 par le Tribunal fédéral. Motif invoqué: les opposants avaient laissé un stand devant le bureau de vote et la commune n'avait rien fait pour les déloger.