"Pas touche à mon label!" En substance, c'est ce qui ressort de l'opposition de la Ville de La Chaux-de-Fonds, inscrite avec le Locle depuis 2009 au patrimoine mondial de l'Unesco. Les autorités communales craignent que le parc qui doit venir se poser sur les hauteurs du Val-de-Ruz - sept éoliennes de 93 mètres - ne mette en danger ce classement.
"Nous avons posé la question à l'Office fédéral de la culture, qui a répondu que la question était pertinente et qu'il fallait effectivement se soucier de cette problématique. Par exemple, à la Vallée de l'Elbe, après la construction d'un pont, l'Unesco a estimé que le patrimoine n'avait pas été conservé et a déclassé le site", explique Théo Huguenin-Elie, conseiller communal chaux-de-fonnier.
Le projet, inscrit dans le plan directeur cantonal actuel, a été largement accepté en 2014 par la population neuchâteloise.
"Besoin d'énergie renouvelable"
La commune de Val-de-Ruz, elle, soutient ce parc censé alimenter un jour 3500 ménages. Le conseiller communal socialiste François Cuche appelle à une pesée des intérêts, à l'heure d'une sortie du nucléaire planifiée pour 2050 au niveau national.
"Il y a quand même ce besoin d'énergie renouvelable, d'énergie propre. Je crois que l'effort qu'on doit faire aujourd'hui, les Valaisans l'ont fait aussi il y a quelques dizaines d'années quand ils ont construit des barrages pour pouvoir produire de l'électricité", illustre-t-il.
Autre acteur du canton opposé au parc éolien: Tourisme neuchâtelois, qui rejette l'idée d'un parc située sur une zone définie comme prioritaire pour le tourisme par le canton. La mise à l'enquête est en cours jusqu'au 13 janvier 2020.
ds/gma