La nouvelle structure hospitalière a officiellement succédé le 1er novembre dernier à l'Hôpital neuchâtelois, au terme d'une longe saga politique. Parmi les défis économiques attendus, il faut notamment prendre en compte la baisse de l'argent que l'Etat verse à l'hôpital pour ses prestations d'intérêt général (4 millions). Le montant a diminué de 28 millions depuis 2012 et 10 à 15 millions seront encore coupés d'ici 2026.
Mais c'est surtout au niveau politique - et symbolique - que tout se jouera cette année 2020. Car si 2019 aura été l'année de la transition, il s'agit désormais de mettre en place deux sites, à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel.
"Hargnes ancestrales"
Le RHNe compte deux sites autonomes avec un directeur pour chaque hôpital, mais aussi complémentaires puisqu'il est indispensable que les médecins puissent pratiquer sur un important nombre de patients. Les deux directeurs devront donc s'entendre tout en développant un "esprit de site". C'est le souhait formulé par Pierre-François Cuénoud, nouveau président du conseil d'administration.
"C'est un défi parce que nous n'avons pas d'exemple ailleurs, donc nous partons un peu dans l'inconnue. C'est à nous d'insuffler un esprit positif dans cette façon de fonctionner. Il faut évidemment que les protagonistes soient des gens disposés à collaborer entre eux et ne se laissent pas instrumentaliser par quelques hargnes ancestrales", explique-t-il mercredi dans La Matinale.
Le chirurgien fait bien évidemment référence à la guerre entre le haut et le bas du canton, notamment au sentiment des Chaux-de-Fonniers d'être les laissés pour compte de la politique hospitalière du canton. Aujourd'hui, 70% des médecins travaillent sur les deux sites. Et les prestations à La Chaux-de-Fonds sont en augmentation. Le RHNe prévoit d'ailleurs d'y investir dix millions de francs cette année.
Deborah Sohlbank/gma