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Crédit de 26 millions demandé par Neuchâtel en faveur de la biodiversité

Le conseiller d'Etat Laurent Favre s'exprime sur la création d'un réseau pour la biodiversité par le canton de Neuchâtel
Le conseiller d'Etat Laurent Favre s'exprime sur la création d'un réseau pour la biodiversité par le canton de Neuchâtel / 12h45 / 18 sec. / le 14 février 2020
Avec l'aide de la Confédération, Neuchâtel veut renforcer la biodiversité en revitalisant des cours d'eau, hauts-marais ou prairies sèches. Un crédit total de 26,4 millions de francs pour la période 2020-2024, dont 10,6 millions à charge du canton, est demandé.

"Le Conseil d'Etat veut renforcer son action dans la revitalisation de la biodiversité et veut y associer les communes, les propriétaires privés et les associations", a déclaré vendredi au centre forestier de Boudry (NE) Laurent Favre, conseiller d'Etat. Le potentiel "est bien là" avec environ 18'000 hectares.

L'ensemble des surfaces naturelles protégées, dignes de protection ou pratiquant une gestion orientée nature représentent plus de 21,4% du territoire cantonal. Les moyens de la convention-programme nature vont être doublés pour la période 2020-2024 et être portés à 15,9 millions de francs, dont 7,5 millions à charge du canton.

Forêts protectrices

Aux 26,4 millions de francs pour la biodiversité s'ajoutent 13,8 millions de francs, qui seront investis pour la gestion des forêts. Sur cette somme, 2,9 millions seront à charge de l'Etat.

Ce programme permettra d'entretenir des forêts protectrices et d'améliorer la gestion forestière afin de s'adapter aux changements climatiques. "Les forêts jouent un rôle crucial" dans le canton de Neuchâtel, peut-on lire dans le rapport.

"Nous avons une longue tradition de gestion durable de la forêt avec la fameuse forêt jardinée que les Neuchâtelois ont en partie inventée. Nous visons un équilibre entre nature et exploitation du bois dans un respect de la diversité des espèces", a ajouté le chef du Département du développement territorial et de l'environnement.

ats/kkub

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Libellules et batraciens

"On remarque que les actions de revitalisation des zones humides déjà entreprises portent leurs fruits", a expliqué Philippe Jacot-Descombes, conservateur de la nature. Les espèces de libellules sont passées de 27 à 54 depuis 1996 dans le canton, dont quatre sont parmi les plus rares de Suisse. Elles sont présentes dans les tourbières des vallées des Ponts-de-Martel et de La Brévine.

Au niveau des batraciens, le canton compte 20 sites d'importance nationale et 30 d'importance cantonale. L'objectif est de créer et de revitaliser des biotopes et de garantir des voies de migration.

Au niveau des cours d'eau, Neuchâtel a pour objectif d'en revitaliser 8,3 kilomètres sur une période de 20 ans, qui a débuté en 2016. Des projets ont déjà été menés, comme le chenal à faune à la Vieille Thielle. Pour la période 2020-2024, 3,3 millions de francs sont demandés, dont 1,1 million à charge du canton. Les projets-phares sont l'embouchure de l'Areuse et le Bied de Môtiers.