Lors d'un dernier débat, les députés ont approuvé (par 61 voix contre 51) l'amendement proposé par la commission, proposant d'approuver l'initiative exigeant le maintien de cette structure sans la soumettre au peuple. Le décret ainsi amendé a été accepté par 59 voix contre 50.
Presque toute la gauche et le centre ont défendu la HEM et son rayonnement culturel, alors que la droite souhaitait un appel à la démocratie pour garantir une décision claire et légitime.
Le contre-projet écarté
La population ne votera pas non plus sur le contre-projet que le Conseil d'Etat avait élaboré à la suite du dépôt, en octobre 2018, de l'initiative demandant le maintien d'une formation musicale professionnelle dans le canton.
>> Lire : Initiative déposée pour sauver la Haute école de musique de Neuchâtel
Dans son contre-projet, le gouvernement proposait de renforcer la formation et la culture musicales dans le canton de Neuchâtel pour un montant de 500'000 francs par an, de réduire de moitié les frais d'écolage au conservatoire de musique et de revoir à la hausse le nombre de places. Le Conseil d'Etat entendait aussi soutenir financièrement les ensembles musicaux neuchâtelois.
oang avec ats
"Bataille de tranchées en commission"
Ce sujet très émotionnel "a suscité une bataille de tranchées au sein de la commission", selon les mots du rapporteur PLR Patrice Zürcher.
La très grande majorité de la gauche était favorable au maintien de l'école, alors que la droite y était majoritairement opposée tout comme le gouvernement.
"On a rarement subi des attaques aussi violentes, personnelles et parfois blessantes.", a relevé la cheffe du Département de l'éducation et de la famille Monika Maire-Hefti mardi devant les députés. Payer "2 millions de francs pour deux élèves neuchâtelois est un luxe que le canton ne peut plus se permettre", a-t-elle souligné.
>> Le débat de Forum entre les députés neuchâtelois Jean-Jacques Aubert (Verts) et Jean-Claude Guyot (PLR):