"On revient aux suivis individuels du début pour mettre en boîte le virus", a déclaré lundi Laurent Kurth, conseiller d'Etat neuchâtelois en charge de la santé. Si des policiers feront notamment partie de l'équipe qui va opérer ce traçage, il "ne s'agit pas d'une opération de police", a rappelé le Conseil d'Etat, présent in corpore devant la presse.
"La mission de cette équipe est de contacter toutes les nouvelles personnes testées positives et identifier les contacts à risque", explique Pascal Luthi, commandant de la police neuchâteloise.
Cette opération sera supervisée par le médecin cantonal, Claude-François Robert. "Le but est d'aller très vite pour identifier les risques, isoler les personnes qui doivent l'être et rendre leur liberté aux autres", a-t-il ajouté.
Selon les besoins, les personnes seront placées en quarantaine à domicile ou dans des lieux spécifiques. A ce jour, 2500 tests ont été réalisés dans le canton.
Traçage abandonné avec l'explosion des cas
Le traçage systématique des personnes ayant été en contact rapproché avec un malade du Covid-19 a également repris lundi à Genève. Ces enquêtes, qui visent l'entourage large de la personne testée positive, avaient été abandonnées avec l'explosion des cas.
Il s'agit de rechercher toutes les personnes ayant été à moins de deux mètres pendant plus de quinze minutes dans les 48 heures avant le résultat positif du test, selon Laurent Paoliello, porte-parole du Département de la santé.
Lors de la phase aiguë de la pandémie, seuls les proches qui partageaient le domicile du malade étaient isolés. Dès à présent, les personnes ayant eu un contact rapproché sont mises en quarantaine stricte pendant dix jours. Faire les courses, même avec un masque, est interdit.
ats/kkub