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Pas de quotas de femmes sur les listes électorales neuchâteloises

Manifestation de femmes devant l'Hôtel de ville à Genève, en novembre 2008. [Keystone - Magali Girardin]
Le parlement neuchâtelois refuse à nouveau d'introduire des quotas féminins sur les listes électorales. / 19h30 / 2 min. / le 24 juin 2020
Neuchâtel ne fera pas oeuvre de pionnier. Le Grand Conseil a refusé mercredi matin d'introduire des quotas de femmes sur les listes électorales cantonales, en vue d'atteindre la parité.

Un amendement, déposé par le popiste Daniel Ziegler, en son nom, et co-signé par deux popistes et un vert, prévoyant un taux d'au moins 45% de femmes durablement, a été préféré à une parité progressive et limitée dans le temps. Cette modification du projet de loi a provoqué l’échec de ce dernier. Les socialistes et la droite l’ont en effet refusé au vote final.

Le projet initial prévoyait que chaque liste soit composée d’au moins 30% de femmes lors des élections de 2021, d’au moins 40% en 2025 et de 50% au minimum en 2029 et 2033. Mais, en plénum, ces taux ont donc divisé.

Le PS ne lâche pas l'affaire

"La parité, c'est 50% et pas 45%. La solution proposée était un consensus entre partis, élaboré pendant une année en commission. Elle était temporaire pour viser un changement des mentalités", a déclaré Jonathan Gretillat. Les socialistes ne vont pas lâcher l'affaire et vont lancer une initiative populaire, a-t-il ajouté.

La droite s'est aussi largement opposée au projet au vote final. La non-limitation dans le temps des quotas a notamment posé problème. Lors de l'entrée en matière votée mardi soir, la modification de la loi avait pourtant été acceptée par 80 oui et 32 non.

Le projet avait été défendu par le Conseil d'Etat. "La parité hommes-femmes n'est pas une option négociable. (...) Il est urgent d'agir. L'égalité hommes-femmes ne doit pas être un simple slogan. La future circonscription unique donne une brèche et il faut en profiter. L'idéal serait qu'il y ait 50% de femmes tout de suite", avait déclaré mardi soir le conseiller d'Etat Alain Ribaux.

ats/ddup

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