La décision, annoncée mercredi, est valable jusqu'à la fin de la législature, à fin 2020, sachant que les élections communales dans le canton se tiendront le 25 octobre. Elle a été prise "après une analyse approfondie de la situation du service, qui connaît des difficultés organisationnelles et relationnelles persistantes".
Le transfert du SBAT est motivé par les travaux d’une sous-commission de la commission financière, dont les conclusions intermédiaires rejoignent celles du Conseil communal. Les problèmes mentionnés par l'exécutif n'ont pas trouvé de solutions, malgré "plusieurs réformes entreprises depuis début 2018". Et malgré aussi l’accompagnement d’un prestataire spécialisé, déplore le Conseil communal du chef-lieu cantonal.
Transition en douceur
Le transfert du SBAT est temporaire dans la mesure où il s'inscrit dans la perspective de la fusion en vue de la constitution du Grand Neuchâtel, avec quelque 45'000 habitants.
La fusion des communes de Corcelles-Cormondrèche, Neuchâtel, Peseux et Valangin "doit rapidement instaurer une nouvelle dynamique dans le cadre d’une organisation nouvelle de l’administration", espère le Conseil communal de Neuchâtel. "Les problèmes actuels ne peuvent pas être surmontés de manière satisfaisante à court terme."
L’objectif est de favoriser une transition en douceur jusqu’au 1er janvier, précise le communiqué. Il vise également à garantir la poursuite des travaux en cours au sein du service, sans exposer le personnel communal à une polémique nuisible au fonctionnement de l’administration.
Candidate à sa réélection
Selon l'exécutif, il s’agit encore de permettre à Christine Gaillard, directrice de l’urbanisme, de la mobilité et de l’environnement, "de se consacrer pleinement aux projets et réalisations stratégiques qui lui incombent". La magistrate verte est candidate à sa réélection le 25 octobre.
A noter encore que le rapport de la sous-commission de la commission financière sera soumis au Conseil général le 30 septembre. Le document, non publié pour l'heure, est décrit comme "accablant" par la radio locale RTN, qui a pu le consulter. Il y est notamment question de mauvaise communication et de procrastination.
Rejet de la virulence des accusations
Interrogée mercredi soir dans Forum, Christine Gaillard a tenu a rappeler que les problèmes soulignés dans ce rapport, dont la version qui a fuité n'est selon elle pas définitive, ne tombent pas du ciel. "Quand j'ai repris le dicastère, j'étais au courant que j'allais hériter de dossiers compliqués", dit-elle.
Si elle concède que sur le fond, ce qui est écrit dans le rapport est vrai, elle rejette fermement la sévérité des accusations. "Ce n'est pas de la mauvaise volonté. On a pris au sérieux les recommandations de l'audit. J'ai assumé, et j'ai essayé d'amener du changement, mais ça prend du temps".
Christine Gaillard estime que le contexte électoral, dans lequel les Verts ont de réelles ambitions, l'a desservie: "S'il n'y avait pas eu le contexte électoral, personne ne s'intéresserait à cette histoire. C'est tellement peu crédible, avec des mots très irrespectueux et des déclarations à l'emporte pièce", dit-elle.
ats/jfe