Le rapport publié mercredi rappelle que le Service des bâtiments (SBAT), dans lequel travaillent une vingtaine de personnes, va mal depuis une dizaine d'années. Christine Gaillard, la conseillère communale écologiste qui a repris le SBAT début 2018, a donc hérité d'un service qui dysfonctionnait et qui avait déjà nécessité le soutien d'un psychologue.
La suspension et le licenciement du chef de service des Bâtiments en 2018 ont été le point culminant de la crise et une entreprise a été mandatée pour diagnostiquer les problèmes et réformer le service. Mais certaines propositions n'ont pas été appliquées et l'entreprise mandatée n'a pas été impliquée pour accompagner la réforme "toujours péniblement en cours" . Le rapport parle d'erreur stratégique de la direction de l'Urbanisme. Et s'exclame "si l'on paie un audit, c'est pour l'utiliser!"
Cher pour une réforme avortée
Plus de 470'000 francs dépensés pour une réforme non achevée, c'est "fâcheux", ajoute le texte de la Commission financière.
Le rapport conclut que le Conseil communal dans son ensemble, et la direction de l'Urbanisme en particulier, n'ont pas mené à bien leur mission qui consistait à ramener la sérénité au sein du Service des bâtiments. En cause: mauvaise communication, prise de mesures tardives et absence de décision.
A noter que ce service n'a toujours pas de chef à sa tête. Le Conseil communal a finalement décidé de ne pas repourvoir le poste en raison de la fusion avec trois autres communes dès le 1er janvier prochain.
Deborah Sohlbank