Le projet, baptisé ESPACE, se veut à la fois lieu d'apprentissage et lieu de vie. En plus des formations offertes aux personnes issues de la migration ‒ cours de français ou d'informatique notamment ‒ , un petit café-restaurant et une garderie seront créés. L'objectif est simple: décloisonner les personnes issues de la migration en leur offrant de nombreuses activités, en partenariat avec 16 associations de la région. Théâtre, dessin, tissage, ou comment apprendre le français autrement qu'assis derrière un pupitre.
Autre caractéristique du projet, les sites choisis à La Chaux-de-Fonds et Neuchâtel se trouvent au coeur de ces villes, proches des habitants, qui y auront aussi accès. Leur date d'ouverture exacte n'est pas encore connue et dépendra de la situation sanitaire.
Premières expériences professionnelles
En plus des connaissances de base, le canton ambitionne de donner aux migrants des "clefs de compétence sociale et de premières expériences professionnelles", afin qu'ils puissent ensuite rejoindre les structures ordinaires prévues pour l'emploi et la formation, a expliqué Lydia Ward, cheffe de ce projet du Service de la cohésion multiculturelle du canton de Neuchâtel, au micro de La Matinale de la RTS mardi.
Le projet est une mesure phare du concept d'Agenda intégration suisse (AIS). A ce titre, il est soutenu par la Confédération. Parmi les cinq objectifs principaux de l'AIS figure celui que tous les réfugiés ou personnes admises à titre provisoire disposent, trois ans après leur arrivée en Suisse, de connaissances de base d'une langue nationale. Côté finances, le canton ne craint pas de surcoûts: Espace est en effet le résultat des enveloppes réunies de plusieurs services.
Sujet radio: Deborah Sohlbank
Adaptation web: Vincent Cherpillod