Il n'y a pour le moment aucun indice sur l'identité des auteurs et sur les mobiles de cet acte. "Les slogans et les symboles gravés sur la porte constituent une profanation massive de la synagogue et un grave incident antisémite", ont souligné la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) et la communauté juive de Bienne.
C'est à l'aide d'un objet tranchant qu'une croix gammée et des slogans antisémites ont été gravés. Informée par un passant, la police cantonale bernoise a ouvert une enquête.
La FSCI et la communauté juive de Bienne espèrent que le ou les auteurs seront rapidement appréhendés: "Nous plaçons nos espoirs dans la police qui est en train de mener l'enquête et nous allons certainement déposer plainte", a affirmé vendredi Ralph Friedländer, vice-président de la FSCI, qui s'est déclaré choqué au micro de RTSinfo.
"Fermement" condamné
Le Conseil municipal de Bienne et le Conseil-exécutif du canton de Berne ont fermement condamné la profanation de la synagogue. Ils ont exprimé leur solidarité envers la communauté juive de Bienne et espèrent que les auteurs seront rapidement identifiés.
L'UDC Bienne a aussi fermement condamné cet acte. Le parti attend de la ville qu'elle envoie "un signal clair" contre l'antisémitisme et demande aussi que le gouvernement présente des mesures de lutte contre l'antisémitisme.
Genève et Lausanne
Le 5 février, la Coordination Intercommunautaire Contre l'Antisémitisme et la Diffamation (CICAD) dénonçait des actes antisémites perpétrés sur deux synagogues, à Genève et Lausanne, vraisemblablement par deux personnes différentes.
Actes antisémites contre des synagogues de Lausanne et Genève
A noter que le rapport annuel de la CICAD sur la situation de l'antisémitisme en Suisse romande paraîtra mardi 23 février. Joint par la RTS, Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la CICAD, souligne: "Il devient nécessaire que nos autorités s'expriment avec force et conviction, à l'instar des élus qui s'étaient mobilisés à Genève et Lausanne la semaine passée".
Et d'ajouter: "Il est plus que jamais temps que des réformes et initiatives soient prises tant sur le volet éducatif que politique et judiciaire. De la parole aux actes, il n'y avait qu'un pas. A quoi devrons-nous faire face désormais?", conclut-il, inquiet.
Stéphanie Jaquet et l'ats