Le breakdance aux JO 2024: les B-boys et B-girls neuchâtelois rêvent d’entrer dans la danse
Un "Spider" suivi d’un "Soulder Freeze" sur les mains et sur le dos, Arthur, 14 ans, enchaîne les figures comme un gymnaste. "B-boy" depuis l'âge de 6 ans, il maîtrise à la fois le style et l'attitude. "Avoir du style, c’est avoir sa propre personnalité, la danse nous permet d'exprimer qui on est, c'est ça le style", explique avec assurance le jeune danseur.
"Le break c’est être soi-même, il n’y a pas de figure imposée, chacun doit trouver sa propre expression", précise Artur Libario, porte-parole romand de la Fédération suisse de break.
De la rue à la scène
Née dans le Bronx à New York dans les années 70, pour trouver un exutoire aux tensions entre les gangs, la discipline s'est aujourd'hui développée dans le monde entier. Cette danse de rue a fait son entrée sur scène et les compétitions internationales rassemblent un public toujours plus nombreux.
La finale du Red Bull BC one, la compétition mondiale de référence de break opposant le B-Boy français "Lilou" au Sud-Coréen "Hong 10", a été visionnée par plus de 9 millions de personnes.
Attirer plus de B-girls
Les JO 2024 vont sans doute encore renforcer cette popularité et attirer un nouveau public, peut-être plus féminin. "Les filles ont leur place en break, elles pourraient apporter leur style et leur créativité", estime Artur Libario, qui regrette le faible nombre de B-Girls, moins de 20%.
"Les JO auront un impact positif c'est sûr, mais au-delà de la compétition, le break ne doit pas oublier d'où il vient, ni ses valeurs: le respect, la fraternité."
"En breakdance, chacun a sa place", estime le coach, qui conclut: "nous, ce qu'on enseigne à nos danseurs, c'est la confiance en eux avant tout, quand ils réussissent une figure, c'est une fierté et un message pour toutes les choses de la vie".
Katia Bitsch