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Ouverture du procès de 15 activistes d'Extinction Rebellion à Neuchâtel

De plus en plus d'avocats s'investissent bénévolement pour la cause climatique, en défendant gratuitement des militants.
De plus en plus d'avocats s'investissent bénévolement pour la cause climatique, en défendant gratuitement des militants. / 19h30 / 2 min. / le 17 mai 2021
Le procès de 15 activistes d'Extinction Rebellion (XR) s'est ouvert lundi à Neuchâtel. Les prévenus sont accusés d'avoir occupé le 5 mars 2020 une des artères principales de la ville pendant 75 minutes.

Les membres de l'association sont venus pour soutenir les prévenus. Une quinzaine de personnes, habillées en noir, ont constitué une haie de pleureuses. Les accusés sont passés l'un après l'autre au milieu avant d'entrer dans le péristyle de l'Hôtel de ville, le bâtiment du Tribunal de police.

D'autres personnes étaient venues également en soutien, comme les grands-parents pour le climat. XR tient un stand à côté du tribunal pour sensibiliser les Neuchâteloises et Neuchâtelois à la cause climatique, en leur distribuant des plantons et des pin's. D'autres actions sont prévues dans la journée, comme une chorale révolutionnaire ou une saynète, selon la durée de l'audience.

Rôle de la police

Le rôle de la police le 5 mars 2020, quand des activistes d'Extinction Rebellion avaient bloqué une route importante de Neuchâtel pendant 75 minutes, a été débattu lundi lors du procès. Un témoin reproche l'absence de sommation.

"La police (ne) nous a jamais indiqué que la manifestation était interdite et implicitement on avait l'impression qu'elle était autorisée jusqu'à 13h30", a déclaré le témoin. Cette sympathisante d'Extinction Rebellion (XR) était présente sur les lieux, mais n'a pas été verbalisée.

"Si la police avait voulu nous déloger, elle aurait pu le faire en cinq minutes", a relevé le témoin. Sur place, il y avait 33 policiers et dix agents de sécurité urbaine, chargés de gérer la circulation, a relevé Thierry Geiser, qui était un des responsables du côté de la police.

Selon le témoin, il n'y a pas eu de sommation très claire de la police après 15 ou 20 minutes et pas eu d'annonce de dénonciation si l'on s'obstine à rester, contrairement à ce qui se passe ailleurs en Suisse, comme à Lausanne ou Zurich où elle a déjà manifesté. Thierry Geiser a déclaré au contraire que la police a expliqué très rapidement que la manifestation était illégale et que les activistes seraient dénoncés.

Maintenir le dialogue

"Après avoir sécurisé les lieux, on est entré en discussion avec les activistes. Dans le cadre des discussions, ils ont accepté de laisser passer les véhicules d'urgence", a ajouté le policier. Selon lui, tout "s'est passé dans le calme, le but étant de privilégier le dialogue et la discussion et d'éviter l'escalade de la violence".

Comme les manifestants s'étaient engagés à libérer les lieux pacifiquement à la fin l'action dont la durée a été mentionnée sur Facebook, la police a estimé qu'il "était primordial de laisser les manifestants s'exprimer, de sécuriser les lieux et de maintenir le dialogue", a ajouté Thierry Geiser.

ats/kkub

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