Pour lutter contre le littering, qui a pris de l'ampleur ces dernières années, "donner des amendes" ne suffit pas, a expliqué jeudi Mauro Moruzzi, conseiller communal de Neuchâtel. "La prévention et la médiation sont très importantes et ne peuvent pas être le fait que des services publics, c'est pourquoi la Ville est très reconnaissante de la collaboration avec les acteurs citoyens."
Avec le Covid-19 et la fermeture des restaurants, le nombre de déchets sauvages au bord du lac a augmenté, a ajouté Mauro Moruzzi. Selon lui, "la situation n'était pas hors de contrôle, mais elle nous occupe et nous préoccupe".
Un vélo récupéré
Les associations "PurLac" et "En vert et contre tout" ont "mille et une idées pour mobiliser les bonnes volontés et susciter les bons réflexes auprès de la population", a ajouté la Ville. Concours d'images et de vidéos auprès de la population, ramassages spontanés de déchets, sensibilisation auprès des jeunes et nettoyage des eaux du port.
PurLac, avec ses plongeurs, organise chaque année depuis dix ans une opération de nettoyage. Jeudi, ses bénévoles se sont associés aux pompiers de la Ville pour nettoyer les eaux du port. Un vélo et un tonneau d'une ancienne infrastructure ont notamment été retirés. En 2018, lors d'une opération de nettoyage, 5,7 tonnes de déchets avaient été sorties du lac au port.
Intérêt de Lausanne
Dans leur lutte contre le littering, les deux associations ont eu l'idée d'installer à proximité de 500 grilles d'égout en ville, des clous gravés d'un poisson dans les flots avec l'inscription "Ne rien jeter dans les grilles, le lac commence ici". Quelque 500 nouveaux clous seront installés prochainement, au gré de projets d'assainissement.
Au total, la commune fusionnée de Neuchâtel compte 7000 grilles d'égout, il y en aura donc pas partout. "D'autres communes de la région se sont montrées intéressées, tout comme la Ville de Lausanne, qui envisage un partenariat", a expliqué Guillaume Thorens, ingénieur communal adjoint.
ats/gma